15 novembre 2006

Zéro ce matin à la sécurité renforcée dans les avions qui pourrit la vie des voyageurs…

Conséquence du Patriot Act aux Etats-Unis... Un couple amoureux est poursuivi par la justice pour s'être fait des câlins dans l'avion. Bon, c'est un raccourci un peu hasardeux, l'histoire est plus subtile, mais les conséquences de l'application de la loi anti-terroriste votée au lendemain des attentats du 11 septembre sont néanmoins parfois inattendues. Grâce à Oussama, Bush & Co, Love is désormais not in the air, tant pis pour John Paul-Young.
Ci-dessous, la dépêche AFP relatant l'histoire:

Un homme et une femme à "l'activité sexuelle excessive" dans un avion vont comparaître en février devant un jury fédéral américain pour violation du Patriot Act, la loi votée après le 11-Septembre pour lutter contre le terrorisme, a-t-on appris mardi de sources judiciaires.
Le 15 septembre dernier, Carl Persing et Dawn Sewell, jeunes quadragénaires, se rendaient de Los Angeles (Californie, ouest) à Raleigh (Caroline du Nord, sud-est) à bord d'un avion de la Southwest Airlines.
Selon l'acte d'accusation, le couple a échangé des baisers, et M. Persing a placé son visage sur le bas-ventre de sa compagne, qui "souriait". Ce comportement a mis "d'autres passagers mal à l'aise", et un steward est
intervenu pour leur demander d'arrêter.
Lorsqu'ils ont recommencé un peu plus tard, le steward les a encore rappelés à l'ordre, et M. Persing s'est énervé, le menaçant de "conséquences graves" s'il ne le laissait pas tranquille. L'équipage a signalé l'incident au FBI, et le couple a été arrêté à l'atterrissage.
Selon William Peregoy, avocat de M. Persing, ce dernier ne se sentait pas bien et s'était allongé avec la tête sur les genoux de sa compagne. Comme le steward persistait à lui demander de s'asseoir, il lui a répondu qu'il se plaindrait à sa direction à l'arrivée.
Inculpés d'obstruction à un membre d'équipage en vol et d'association de malfaiteurs, les deux passagers ont été placés sous contrôle judiciaire jusqu'à leur procès, prévu le 5 février au tribunal fédéral de Wilmington (Caroline du Nord). S'ils sont reconnus coupables, ils risquent jusqu'à 20 ans de prison.