19 janvier 2007

Bravo ce matin aux gestes qui permettent d’être plus efficace?

C’est un petit mail bien intentionné qui a débarqué dans ma boîte à courriel, ce matin. La lettre par internet du magazine Bizz. Une lettre qui chaque fois aborde un thème bien particulier, en l’occurrence ce matin, le thème c’était « Pas Touche ! ». Ce qu’affirme « Bizz », c’est que le fait de toucher une personne la rend plus réceptive à une demande… Ce constat se base sur une expérience. Je vous plante le décor. A l’entrée d’un supermarché, un vendeur propose des morceaux de pizza… Tous les clients qui rentrent sont sollicités… Petite particularité… Le vendeur touche l’avant-bras de ses clients une fois sur deux… Résultat: quasiment quatre clients sur cinq qui ont été touchés goûtent la pizza… Le rapport tombe à un pour deux pour les autres… Parmi les personnes qui ont goûté la pizza, deux sur cinq qui ont été touchés en achètent, par contre ceux qui ont été privés de contact corporel sortent leur portefeuille seulement une fois sur cinq… Avouez que c’est étonnant… En fait l’étude du phénomène n’est pas neuve… J’ai retrouvé dans mes archives un vieil article du magazine Sciences Humaines. Là aussi, on retrouve des exemples épatants. Ainsi le garçon de café ou la serveuse qui touche le bras de ses clients reçoit plus fréquemment un pourboire que les autres. Epatant donc, mais aussi interpellant... Comme le montre le vendeur de pizza, on peut utiliser le « toucher » uniquement par intérêt (vendre, séduire)… Bref, nous sommes victimes de gestes hypocrites et machiavéliques… D’ailleurs, pour l’occasion, je me suis replongé dans le livre de Joseph Messinger qui s’appelle « Ces gestes qui manipulent »… Et il met en garde dans son bouquin… Notamment contre les vraies fausses poignées de mains… Comme celle prodiguée par celui qui vous serre la pogne de droite et l’avant bras de ses deux mains… Le truc serait très en vogue aux Etats-Unis. Jacques Messinger affirme que les gens qui pratiquent de la sorte investissent leur intelligence dans leur malice et seraient dépourvus de sensibilité ou de chaleur humaine élémentaire. La personne qui fait sien un tel serrage de pinces vous envahirait et tenterait de neutraliser d’entrée de jeu vos mécanismes de défense. Explication : l’avant bras est le bouclier naturel du visage… C’est celui que levez lorsqu’un danger survient… En s’emparant de votre avant bras, votre interlocuteur annihile ainsi votre système de défense… Bref, aujourd’hui si on vous touche… Vous laissez pas faire… Il y a peut être anguille sous roche…

Les références du livre de Messinger: "Ces gestes qui manipulent, ces mots qui nous influencent" chez First Editions. Une nouvelle édition vient de sortir.