12 mars 2007

Zéro, ce matin, à une firme américaine qui va nous transformer en cannibale…


C’est une horreur. Encore une fois, on se demande, mais où vont s'arrêter les docteurs Mabuse? J’ai lu ce matin plusieurs articles sur un riz un peu spécial qui pourrait bientôt être commercialisé aux Etats-Unis. Ce sont même trois sortes de riz qui pourraient débouler sur le marché. Du riz génétiquement modifié… Vous me direz avec quoi je viens, avec un combat d’arrière-garde, avec des craintes d’un autre âge, il faut vivre avec son temps, ne pas regarder dans le miroir de notre nostalgie. Vous me direz aussi que ce genre de culture est soumis à des règles très strictes. C’est vrai ! Dans le cas présent, les plants de riz modifiés devraient être contenus dans 1300 hectares situés dans le Kansa… Un lieu choisi tout exprès parce qu’il n’y a pas d’autres cultures de riz aux environs et qu’il n’y pas de risque de « contamination ». Au départ, seul un premier champ de 180 hectares devrait être ensemencé ce printemps au terme d’une consultation publique qui se termine fin de mois. Malgré cela, les anti-OGM crient au scandale et affirment qu’il s’agit d’une « Frankenstein Food ». Pourquoi une telle virulence ? Parce que ce riz, ce fameux riz, il va contenir des gènes humains. Oui, des gènes humains! Vous avez bien entendu. Des gènes cultivés et copiés en laboratoire afin d’en obtenir une version synthétique… Une version qui a été introduite dans les grains de riz…


Notez, que cette histoire de riz aux gènes humains, cela part d’une bonne idée. En fait, grâce à cela, le riz produit deux protéines que l’on retrouve dans le lait maternel. Deux protéines qui assurent à bébé une plus grande résistance face aux bactéries, virus, champignons et autres microbes… Il permet notamment de lutter contre la diarrhée. Le riz « élevé » au Texas ne serait pas consommé tel quel… Comme on trait la vache pour son lait, on irait chercher dans le grain de riz les protéines qui se développent au fur et à mesure que la plante grandit. Les protéines désirées seraient alors utilisées par exemple comme médicament dans des boissons, desserts, yaourts ou barres de céréales. "Pour les pauvres enfants du Pérou" affirme la société qui veut lancer le produit, "Pour se faire toujours plus de pognon" rétorquent les anti-OGM. Des anti-OGM qui sont très inquiets. Ils craignent que malgré les précautions prises, ces cultures pharmaceutiques arrivent dans l’assiette du consommateur sans crier « gare ! ». On se trouverait donc avec des aliments où dorment des gènes humains. Je dis beeerk, beeeerk. Avouez que c’est quasiment du cannibalisme. Si un jour, un grain de riz se met à hurler et à protester au moment où vous voudrez le plonger dans l’eau bouillante, ne vous étonnez pas, ce sera la faute à ce gène humain inoculé dans un grain de riz. Je dois bien vous avouer qu’à partir d’aujourd’hui je ne regarderai plus jamais un grain de riz de la même façon, et si au bout du compte nous étions cousins ?